Article publié dans le « P’tit Baulonnais » n°26 (avril, mai et juin 2024).

Rue du Docteur-Chesnais, bientôt une boutique recyclerie et créations

Dans la famille des commerçants de Baulon, je demande la boulangerie, l’épicerie…et bientôt la recyclerie. La boutique située au 11, rue du Docteur-Chesnais n’est pas encore ouverte, et pourtant, elle fait déjà parler d’elle. Et ça, c’est bien ! À la manœuvre de ce commerce de demain, Léa Bernard, 34 ans, habitante de Guignen et originaire de la commune de Caro, dans le Morbihan. Auparavant professeure documentaliste dans un collège, puis dans un lycée ; en région parisienne, puis dans le Morbihan, la trentenaire a souhaité retrouver un sens à sa vie.

Le souhait de développer une entreprise était là, l’idée, pas très loin. Pendant un an, Léa Bernard a donc pris le temps de finaliser son projet, réalisant une enquête sur les réseaux sociaux, prospectant les environs, rencontrant des élus, des associations, des acteurs économiques, des banquiers, etc. « Je suis accompagnée par le pass création [aide de la Région qui permet un accompagnement personnalisé aux porteurs de projet de création ou de reprise d’entreprise, avec conseils stratégiques, financiers ou juridiques] et la Chambre des métiers et de l’artisanat, etc. »

Entre deux territoires

Elle cristallise finalement son projet autour de deux thématiques – le réemploi et la création – et développe un projet de recyclerie à Baulon. « Au départ, je ne cherchais pas forcément à m’installer à Baulon, mais le rapport qualité/prix vis-à-vis du loyer est plus intéressant que dans des villes un peu plus grandes. Et la commune est bien située entre deux territoires : Guichen d’un côté, Plélan de l’autre. »

Une recyclerie, quèsaco ? Dans ce type de commerce, des biens, des équipements et encore des vêtements en bon état sont collectés, remis en état (si nécessaire), transformés (pourquoi pas) et revendus à prix modique. Pilier de l’économie sociale et solidaire, la recyclerie permet de réduire le gaspillage, la surconsommation et favorise le réemploi au niveau local. Ovni ? Pas vraiment puisque ce type de service tend à se développer, à la fois pour des raisons économiques et environnementales. À Baulon, l’idée plaît déjà. « Les gens apportent des dons, on m’envoie des photos, etc. Je recherche tous types d’objets en bon état, sauf des gros meubles. Petits meubles, électro-ménagers, décorations, vêtements, jouets, liste-t-elle. Je proposerai par la suite des vide-maisons. » 

Une formule hybride

Dans sa boutique, elle aménage également « un coin pour les créateurs locaux et/ou qui utilisent le recyclage ou des matériaux naturels ». La commerçante explique : « J’aime l’idée que les gens puissent faire des cadeaux ou se faire plaisir avec des produits réalisés par des créateurs. Ces derniers travaillent souvent chez eux. Ils sont peu visibles. On constate que les boutiques de créateurs marchent bien, alors l’idée, ici, c’est de proposer non pas une boutique 100 % créateurs, mais une formule hybride. » Ici et là, on peut déjà découvrir ses créations, à la fois colorées et vintages. On le devine aussi à travers ses œuvres, Léa Bernard est féministe, écolo et amatrice de chats.

Contact : Kaerell recyclerie et créations, 11, rue du Docteur-Chesnais ; tél. 07 49 09 39 69 ; courriel : kaerell@mailo.com ; page Facebook « Kaerell Recyclerie et Créations » ; page Instagram « kaerellrecyclerie » ; site internet : kaerell.fr